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Croissance économique mondiale et perspectives à court terme : un bilan mitigé.

8 avril, 2024
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SEI a récemment publié, en deux parties, ses perspectives économiques pour le premier trimestre 2024. Voici un résumé de nos principales perspectives pour la première partie, qui se concentre sur la croissance économique mondiale et les perspectives à court terme de certains pays.  

  • Les États-Unis continuent de progresser, affichant des gains solides, qui ont surtout constitué des surprises positives. La plupart des autres grandes économies avancées semblent être en attente, espérant pouvoir au moins se faire remorquer par la puissante locomotive américaine. L’ancienne grande locomotive du monde, la Chine, roule toujours plus vite que les États-Unis, mais elle n’est plus le train à grande vitesse qu’elle a déjà été.
  • Si la Chine continue de gagner des parts du produit intérieur brut (PIB) mondial, elle tire toujours de l’arrière par rapport aux États-Unis et à la zone euro. Les États-Unis ont enregistré une augmentation de leur part du PIB mondial au cours des dernières années, inversant la tendance en place de 2003 à 2019. Entre-temps, les économies du Royaume-Uni, de la zone euro et du Japon ont perdu du terrain par rapport au reste du monde, même si le Royaume-Uni s’est en grande partie remis de cette baisse. Le Canada a fait preuve d’une stabilité remarquable dans sa part du PIB mondial.
  • L’économie américaine a démarré à vive allure en janvier, avec une accélération nettement supérieure à son potentiel de croissance à moyen et long terme. Au quatrième trimestre 2023, les États-Unis ont enregistré un gain de 3,1 % par rapport à l’année précédente, dépassant ainsi la plupart des autres grandes économies avancées. La croissance économique aux États-Unis devrait ralentir, mais rien n’indique qu’une récession est imminente. Tant que les tendances à l’emploi ne sont pas plus faibles, il ne faut pas faire l’erreur de se montrer trop baissier à l’égard du consommateur américain.
  • Historiquement, le Canada est étroitement lié aux États-Unis, le pays vers lequel il exporte le plus. Toutefois, il a perdu sa première place au profit de la Chine en 2009, et est tombé en troisième position derrière le Mexique en 2022. Les exportations chinoises vers les États-Unis ont fortement diminué en raison des frictions commerciales, mais le Mexique continue de gagner des parts. Il devrait continuer à bénéficier de la délocalisation dans un pays proche, étant donné les avantages concurrentiels que lui confère l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique. 
  • Pour la première fois depuis le début des années 1990, l’économie allemande semble être dans un marasme pluriannuel. La forte exposition de l’Allemagne à l’industrie manufacturière est devenue un handicap après les perturbations des chaînes d’approvisionnement causées par la COVID-19 et la flambée des prix du gaz naturel entraînée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les secteurs de l’industrie manufacturière, de la construction et des services de l’Allemagne sont en contraction. 
  • Si les indicateurs avancés de la Chine suggèrent une amélioration, il faudra un certain temps pour que cette amélioration se manifeste de manière générale et durable dans l’activité industrielle du pays, les données récentes suggérant une contraction continue du secteur manufacturier. La confiance des consommateurs et des entreprises reste également déprimée. Les efforts modestes déployés par le gouvernement pour soutenir l’économie (baisse des taux d’intérêt, réduction des ratios de réserves obligations des banques, réductions d’impôt, dépenses d’infrastructure et mesures visant à soutenir le marché du logement) n’ont pas encore porté leurs fruits. Même si les problèmes de la Chine ne sont pas une répétition de la crise financière mondiale, il existe des ressemblances, parce que les ménages, les entreprises et les gouvernements locaux auront besoin de temps pour se désendetter et réparer leurs bilans. Même si le gouvernement central chinois se montre plus dynamique dans ses efforts de relance, l’économie aura besoin encore de plusieurs années pour s’ajuster. 
  • L’indice japonais Nikkei 225 a récemment frôlé un record, pour la première fois depuis le 31 décembre 1989, après une longue période de déclin économique, de déflation et une chute de 80 % de l’ensemble du marché boursier. Le redressement des prix des actions a commencé vers 2013 avec une expansion fiscale dynamique, des conditions de liquidités élevées et des réformes structurelles. Le Japon s’est enfin débarrassé de ses tendances déflationnistes. Même si les prix à la consommation globaux ont fortement baissé au cours de la dernière année, la récente reprise des prix du pétrole suggère qu’il est peu probable que l’inflation globale continue de diminuer, et surtout, que les prix de base restent assez élevés. 
  • En résumé, les perspectives économiques mondiales restent assez mitigées, mais il existe quelques signes d’une faible amélioration. Les États-Unis sont toujours en tête, mais d’autres pays pourraient accélérer la cadence au cours des mois à venir. Les perspectives de la Chine restent incertaines — les perspectives cycliques devraient s’améliorer, mais les défis structurels sont immenses. Si la politique gouvernementale devient nettement plus stimulante, elle pourrait favoriser la croissance mondiale. 

Le document complet des Perspectives économiques est disponible si vous souhaitez en savoir plus sur ces sujets d’actualité.

Glossaire

  • Brexit est une combinaison de « Britain » (Grande-Bretagne) et « exit » (sortie), et fait référence au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 janvier 2020.
  • La crise financière mondiale (CFM) désigne la période de tensions extrêmes sur les marchés financiers et les systèmes bancaires mondiaux entre le milieu de 2007 et 2009.
  • Le produit intérieur brut (PIB) est la valeur monétaire ou marchande totale de tous les biens et services produits dans un pays au cours d’une année donnée.

 

Renseignements importants

Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Les positions et les titres en portefeuille sont sous réserve de modifications. Toutes les informations à la date indiquée. L’investissement comporte des risques, dont le risque de perte en capital. Le lecteur ne devrait pas se fier aux informations fournies comme s’il s’agissait de résultats de recherche ou de conseils en placement (à moins que vous n’ayez conclu séparément un accord écrit avec SEI pour l’offre de conseils en placement) ni les interpréter comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre. Le lecteur devrait consulter son propre spécialiste en placement pour obtenir de plus amples renseignements. 

Les déclarations qui ne sont pas de nature factuelle, dont les opinions, les projections et les estimations, supposent certaines conditions économiques et évolutions des secteurs, et ne constituent que des opinions actuelles qui peuvent être modifiées sans préavis. Rien dans le présent document n’est destiné à être une prévision d’événement futur ni une garantie de résultats futurs. 

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