Points de vue tirés d’une discussion informelle entre Ryan Hicke, chef de la direction de SEI et Gunjan Kedia, cheffe de la direction de U.S. Bank.
L’état d’esprit de leadership qui redéfinit les services financiers aujourd’hui
Ce sentiment était au cœur d’une conversation entre le chef de la direction de SEI, Ryan Hicke et la cheffe de la direction de U.S. Bank, Gunjan Kedia, qui ont discuté de ce qui change dans les services financiers et de ce qui demeure essentiel à la réussite.
L’un des moments les plus intéressants a été lorsque Mme Kedia a mis à mal une conviction de longue date dans le secteur. « J’ai appris à remettre en question la thèse selon laquelle l’envergure et l’innovation sont synonymes de yin et de yang », a-t-elle souligné.
Par le passé, la taille a souvent été présentée comme un obstacle à la rapidité ou à la créativité. Mais la réalité d’aujourd’hui est plus nuancée. L’envergure donne accès aux ressources, aux données et à la résilience, des ingrédients essentiels à l’innovation. Le défi n’est pas l’envergure. C’est de l’utiliser intentionnellement. Cela signifie qu’il faut faire de la place à l’expérimentation, investir dans les talents qui pensent différemment et adopter une culture qui est prête à revoir même les modèles traditionnels les plus performants.
Dans un contexte façonné par la volatilité et la complexité, la valeur de la fiabilité augmente. M. Hicke l’a bien résumé : « Le marché est revenu à la confiance et à la fiabilité pour les grandes organisations. »
Ce changement reflète une tendance plus large : les clients recherchent moins de stratagèmes et plus de partenariats solides. La fiabilité, la transparence et la clarté sont devenues plus importantes que jamais. Pour les entreprises, quelle que soit leur taille, cela signifie gagner la confiance de façon constante et être prêt à montrer comment créer de la valeur à long terme.
J’ai appris à remettre en question la thèse selon laquelle l’envergure et l’innovation sont synonymes de yin et de yang.
Les deux leaders ont souligné que diriger en période d’incertitude ne nécessite pas de proclamations audacieuses. Cela nécessite une présence. De l’écoute. Une volonté de poser des questions, surtout lorsque les réponses peuvent remettre en question des structures familières.
Mme Kedia a parlé de la réalité de diriger une main-d’œuvre multigénérationnelle. D’un côté, il y a les employés de la génération Z qui n’hésitent pas à communiquer avec la haute direction après une rencontre de discussion pour demander de prendre un café et d’échanger des idées. D’autre part, il y a des professionnels chevronnés qui portent encore des complets, remettent en question le débat sur le retour au bureau et se demandent calmement quand les vestes Patagonia ont pris le dessus. Ce qui ressort, selon elle, ce n’est pas la différence, mais l’engagement commun à faire ce qu’il faut pour les clients et à approcher une situation en sachant clairement ce que l’on veut accomplir.
Pour les leaders, cela signifie qu’ils doivent créer un espace pour différents points de vue et styles de travail, tout en bâtissant une culture où les gens aiment vraiment travailler ensemble.
Bien que la conversation ait porté sur des sujets allant des pressions macroéconomiques à l’innovation en matière de produits et aux tendances en matière de retraite, un message est ressorti : l’avenir récompensera ceux qui exercent leurs activités avec conviction et bienveillance. Des leaders qui peuvent accepter la complexité sans se précipiter pour la simplifier exagérément. Des sociétés qui savent quand maintenir le statu quo et quand évoluer.
L’envergure, la confiance et l’innovation ne sont pas des priorités concurrentes. Elles donnent les meilleurs résultats lorsqu’on les aborde ensemble. Avec de la clarté, de la rigueur et la volonté de remettre en question les anciennes hypothèses, elles peuvent servir de base à une croissance significative à long terme.
Cet article présente les points de vue clés d’une conversation lors du Sommet sur le leadership 2025 de l’ICI.