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l’incertitude règne en maître

2 juillet, 2025
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SEI a récemment publié ses perspectives économiques pour le deuxième trimestre 2025. 

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- Bilan et perspectives. Deuxième trimestre 2025.

- Bonjour, je suis Erin Huber, Directrice du Service Client chez SEI. Je suis ici en compagnie de Jim Solloway, stratège en chef des marchés et gestionnaire de portefeuille qui va nous présenter nos perspectives économiques pour le deuxième trimestre de 2025. 2025 s'annonce comme une année pleine de surprises, dont la plupart peuvent être attribuées à la présidence de Donald Trump et aux tentatives de son administration de bouleverser le statu quo en matière d'économie, de politique et de relations étrangères. Jim, comment se sont déroulés les six premiers mois de l'année par rapport à vos prévisions au début de 2025 ?

- Merci, Erin. Sur certains thèmes macroéconomiques, nous avons vu juste. Sur d'autres, nous avons été surpris. Rappelez-vous l'exercice que nous menons au début de chaque année, dans lequel nous exposons nos points de vue sur les principaux indicateurs économiques et les questions de politique. Nos prévisions initiales pour 2025, établies à la fin de l'année dernière, sont représentées par les cases, tandis que les coches représentent notre meilleure évaluation du résultat au cours du premier semestre de l'année. Les données sur la croissance économique ont été difficiles à évaluer en raison de l'évolution des flux commerciaux mondiaux et de l'accumulation des stocks en réponse à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. D'après les enquêtes auprès des directeurs d'achats des entreprises manufacturières parmi les principales économies développées, les États-Unis sont en phase d'expansion. D'autres sont en contraction, bien que la zone euro ait signalé une certaine amélioration. Une situation commerciale plus stable devrait apporter un certain soulagement économique au second semestre.

- SEI observe les marchés du travail depuis un certain temps. En partant de l'hypothèse que des marchés du travail tendus maintiendraient l'inflation élevée plus longtemps, les données récentes montrent que l'emploi aux États-Unis ralentit. Jim, commençons-nous à voir la balance pencher ?

- Nous ne qualifierions certainement pas le marché du travail américain de récessionniste, mais il y a des signes que le vent tourne. Comme vous l'avez mentionné, la croissance de l'emploi ralentit, les demandes de chômage ont augmenté à leur niveau le plus élevé en deux ans, les chercheurs d'emploi rapportent que les emplois sont plus difficiles à obtenir, et le taux de démission a diminué à son niveau le plus bas depuis 2015. Pour être clair, nous ne prédisons pas une récession. Nous estimons toujours que l'économie est proche du plein emploi, car la croissance de la population active ralentit parallèlement à la croissance de l'emploi et le taux de chômage aux États-Unis reste assez bas. Notre thèse a été que des marchés du travail tendus maintiendront l'inflation plus élevée plus longtemps. Malgré l'amélioration récente du taux d'inflation, nous prévoyons que l'inflation restera élevée.

- Cela semble être une bonne nouvelle pour la plupart des banques centrales. Comment évaluez-vous la réaction des banques centrales ?

- Les banques centrales ont tendance à adopter une politique monétaire plus souple jusqu'à présent cette année. Cela dit, la Fed et la Banque d'Angleterre se sont montrées plus réticentes que la Banque du Canada et la BCE à réduire leurs taux directeurs. D'autres baisses des taux d'intérêt sont attendues. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont probablement le plus de marge pour réduire leurs taux directeurs respectifs, mais nous nous attendons à ce que les deux banques centrales soient prudentes en le faisant.

- Les frappes militaires entre Israël et l'Iran ont momentanément stupéfié les marchés vers la fin du trimestre. Comment cette surprise a-t-elle influencé vos perspectives en matière de géopolitique ?

- Le risque géopolitique reste toujours élevé, même si un cessez-le-feu est désormais en vigueur entre Israël et l'Iran. En dehors du secteur de l'énergie, il y a eu peu de réaction de la part des marchés financiers. Les prix du pétrole brut en hausse semblent également assez limités, et les prix sont déjà revenus aux niveaux d'avant-guerre.

- Malgré toutes les surprises que les six premiers mois de 2025 ont vues, le point positif semble être l'impressionnante résilience du marché boursier américain. Les marchés ont trébuché début avril à cause des tarifs douaniers imposés par le président Trump à l'occasion du Jour de la libération, mais ils se sont bien redressés depuis. Jim, selon vous, quelle direction vont prendre les marchés à partir de là ?

- Bien que le rebond des actions américaines soit une agréable surprise, cela signifie également que les valorisations sont revenues à des niveaux élevés. Nous ne voyons pas beaucoup de marge pour une hausse significative des valorisations à partir de là. Si les prix des actions américaines à grande capitalisation doivent rester sur une trajectoire ascendante, la croissance des bénéfices devra faire le gros du travail. La bonne nouvelle est qu'il reste une forte décote des valorisation en dehors des États-Unis, ce qui contribue à équilibrer les choses. Personne ne peut prédire l'avenir, mais il arrive parfois que l'on puisse peser le pour et le contre d'une situation et faire une évaluation rationnelle de ce qui pourrait se produire. Ce n'est pas l'un de ces moments. Aujourd'hui plus que jamais, nous encourageons la diversification géographique, sectorielle et des classes d'actifs.

- Merci, Jim. Nous apprécions toujours vos perspectives. SEI se concentre sur les principaux enjeux qui intéressent nos clients. Nous intégrons ces discussions dans notre processus de conseil, car leur impact varie en fonction des objectifs de chaque client. Pour en savoir plus sur les analyses de SEI, consultez nos dernières perspectives économiques, disponibles sur notre site web.

SEI a récemment publié ses perspectives économiques pour le deuxième trimestre 2025. Voici un résumé de nos principales perspectives relatives à la croissance économique mondiale, la politique monétaire, l’inflation, la géopolitique, les élections dans le monde et les marchés boursiers. 

  • Les premiers six mois de la présidence de Donald Trump ont été étourdissants, l’administration ayant tenté de bouleverser le statu quo à bien des égards, que ce soit dans les domaines de l’économie, de la politique, des relations étrangères ou de la politique d’immigration. Il est remarquable que les investisseurs n’aient pas été ébranlés par toute cette certitude.
  • Le deuxième trimestre s’annonce solide pour le PIB corrigé de l’inflation aux États-Unis, mais cela n’est que le reflet de la baisse des importations. La croissance des dépenses des ménages et des entreprises a ralenti et il devrait y avoir une réduction des stocks. À l’extérieur des États-Unis, l’activité économique semble s’améliorer quelque peu, mais l’évolution des flux commerciaux rend les données difficiles à interpréter.
  • Le président Trump dispose de nombreux outils pour imposer des droits de douane à des industries et à des pays spécifiques si les taxes liées au fentanyl ainsi qu’aux droits de douane réciproques et généraux sont annulées par les tribunaux.
  • Certains signes indiquent un ralentissement du marché du travail aux États-Unis. Même si on ne parle pas de récession, la croissance de l’emploi a ralenti, les demandes initiales d’assurance-chômage ont atteint leur plus haut niveau en deux ans, les demandeurs d’emploi déclarent qu’il est plus difficile de trouver un emploi et le taux de démission a atteint son plus bas niveau depuis 2015.
  • Nous estimons que l’économie américaine continue d’être proche du plein emploi, car la croissance de la population active ralentit de concert à celle de l’emploi. La politique restrictive de l’administration Trump en matière d’immigration pourrait entraîner une véritable baisse de la population active au cours de l’année à venir.
  • L’amélioration de l’inflation varie selon les pays et les régions, mais les pressions sur les prix se sont plus atténuées que nous ne le prévoyions en début d’année. SEI estime que les améliorations continues de l’inflation dans les grandes économies seront limitées, même si le Royaume-Uni et les États-Unis devraient continuer à enregistrer une inflation plus élevée que les autres pays en raison de la hausse des salaires et de la taille importante du secteur des services, où l’inflation a tendance à être tenace.
  • Bien que cela ne se reflète pas encore dans les données, les États-Unis devraient connaître une hausse durable de leur taux d’inflation en raison de la répercussion des droits de douane sur les consommateurs.
  • La Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre se sont montrées plus réticentes que la Banque du Canada et la Banque centrale européenne à réduire leurs taux directeurs, car l’inflation, bien qu’en baisse, reste élevée et tenace. Les faibles taux de chômage encouragent également une attitude attentiste. La Banque du Japon poursuit la normalisation progressive de sa politique monétaire, relevant son taux directeur alors que les autres banques centrales le baissent. Les tensions financières mondiales sont faibles.
  • SEI continue de voir la politique budgétaire sur une trajectoire expansionniste, les principales économies avancées affichant des hausses de dépenses globales supérieures au taux d’inflation.
  • Les risques géopolitiques restent élevés, l’attention se concentrant maintenant sur la guerre entre Israël et l’Iran et l’entrée en scène des États-Unis. En dehors du secteur de l’énergie, les marchés financiers ont peu réagi. Depuis l’annonce d’un cessez-le-feu, les prix du pétrole sont retombés à leurs niveaux d’avant le début de la guerre.
  • La forte décote des valorisations hors des États-Unis contribue à uniformiser le jeu. SEI croit fermement à la diversification en fonction des régions, des secteurs et des catégories d’actifs au sein des portefeuilles. Un affaiblissement soutenu du dollar américain par rapport aux autres devises renforcerait l’attrait des investissements hors des États-Unis.
jim_solloway

Directeur général

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Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Les positions et les titres en portefeuille sont sous réserve de modifications. Toutes les informations à la date indiquée. L’investissement comporte des risques, dont le risque de perte en capital. Le lecteur ne devrait pas se fier aux informations fournies comme s’il s’agissait de résultats de recherche ou de conseils en placement (à moins que vous n’ayez conclu séparément un accord écrit avec SEI pour l’offre de conseils en placement) ni les interpréter comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre. Le lecteur devrait consulter son propre spécialiste en placement pour obtenir de plus amples renseignements.